Lumières
Poésies et Lumiéres
- A Paris
- Ardeur 2018
- Il était une fois la joie
- Que la lumière soit.
- Neige et Lumière
A Paris
C’est la tour Eiffel qui clignote,
Robe du soir et papillotes
La géante sympathique
Belle figure emblématique
Dessine d’une seule envolée
Sa silhouette élancée
Que l’ingénieux Gustave Eiffel
A su habiller de dentelles.
Dressée au pied de Chaillot
Et des jardins du Trocadéro,
Du monde entier les touristes
L’escaladent, alpinistes
Curieux de la ville- lumière
Que domine la tour altière
La silhouette élancée,
Emblème des nuits glacées
Comme un phare, sans bruit,
Dans la douce brume luit.
Et la nuit quand tout chuchote,
C’est la tour Eiffel qui clignote
Robe du soir et papillotes …
ARDEUR 2018
Soudain, dans la brûlure ardente de l’été
Le bleu intense et pur du ciel s’est figé
Et c’est Ulysse, l’homme grec aux mille ruses
Qui embrasse la bouche inspirée de ses muses.
Alors poussant des cris de joie, jetant ses hardes,
Le malade a en lui comme un grand feu qui darde
Et dans son corps il sent un regain d’énergie,
Et mille étincelles lui redonnent la vie…
Quand l’ardeur entre en lutte avec la maladie
Toutes les barrières, un jour seront franchies
Tel fit le pari fou de traverser la Manche
Sans bras, à la seule force de ses hanches...
D’activer sans membre la force d’avirons
De piloter tout fier le manche d’un avion.
C’est la femme en fauteuil qui va gagner le jeu
Battant de son mental valide moins chanceux.
Une autre franchira la ligne d’arrivée
La première, pourtant d’une jambe amputée..
Quand l’ardeur entre en lutte avec la maladie
Elle insuffle au plus faible une folle énergie
De vivre encore et plus, de briser les barrières,
Que l’on croyait fermées, mais qui pourtant tombèrent
Quand mêlant leurs forces et aussi leurs faiblesses
Tous s’uniront pour un grand jour de liesse.
IL ETAIT UNE FOIS LA JOIE
IL était une fois
La joie
Des premiers pas hésitants
D’un tout petit enfant
Sous les yeux d’une mère
Emerveillée et fière.
La joie
Parfois
C’est d’inviter ses amis pour une fête
Et de crier ensemble à tue-tête
En dessinant de grandes farandoles
A travers des courses folles.
La joie
Pour moi,
C’est celle qui fuse dans les rires
Quand on vient d’applaudir
Le clown au masque blanc
Trébuchant et se relevant,
En emmêlant ses pieds si grands.
Toute autre est la joie
Pour la première fois
De pouvoir tourner les pages
D’un grand livre d’images
Et de lire seul/seule les histoires étonnantes
De mondes lointains qui t’enchantent
Et de livre en livre, pas à pas
Mille secrets tu dévoileras.
La joie
Parfois
C’est aussi le simple plaisir
De faire plaisir
A ceux que tu côtoies
Et que tu oublies de remercier
Quand ils se soucient de toi
Sans compter …
De donner à ceux qui ont moins
De santé, de dons, un petit coup de main,
Avant de reprendre sereine, serein, ton chemin.
Ardeur quand tu nous tiens
QUE LA LUMIERE SOIT, ET LA LUMIERE FUT.
A Rome, notre puissant Jupiter
Héritier de Zeus le père
Dieu de la lumière du jour
Maniant habilement la foudre et l’éclair
Lançait sur la terre ses divines colères.
La bible nous dit, en la grande sagesse,
Qu’aux hommes elle diffuse et professe
« Que la lumière soit et la lumière fut »
Et « l’astre du jour » s’illumina.
Symbolisme et raison,
Science et tradition
Furent le terreau de toute intelligence
Pour notre engeance.
« La terre tourne » Galilée, Copernic
Qu’on ne crut pas d’abord,
L’avaient affirmé et en furent blâmés,
« Autour du soleil et de sa lumière »
Engendrant les jours les nuits et les saisons
Alternant dans un même mouvement
Guerres, barbarie, fanatismes obscurantisme
Grandes inventions, et périodes d’optimisme
Pour accoucher enfin du Siècle des Lumières
Le grand siècle de la raison et des salons
AVEC Rousseau, Diderot et Voltaire
Qui furent tous de grands génies
Rédigeant la première Encyclopédie.
Les frères Humboldt traversant le Rhin,
Esprits éclairés, déjà européens,
Puis Arago, Fresnel, Laplace, et l’amiral Mouchez
Scientifiques, littéraires hommes de grands voyages
Aventureux, entreprenants et sages
Esprits forts ou spirituels, esprits forts et spirituels
Et vint le jour où naquit notre radieuse fée,
Que les savants dans un éclair de génie, tel Ampère
Ont diffusé pour nous depuis plus de cent ans, la fée électricité
Ruisselant sur nos villes, nos maisons, nos foyers,
Reliant les Jours aux nuits d’une même clarté.
Pour les enfants d’aujourd’hui
L’électricité est devenue naturelle
Allumant, éteignant d’un simple geste de la main,
Quand d’autres pays en sont encore privés
Qui s’éclairent à la flamme des chandelles.
Becs de gaz et candélabres mes aïeux ont éclairés
Pleurant la larme des bougies sur des parquets tachés
Jamais je ne pourrai les oublier, c’est pour eux que j’écris…
Et pour mes descendants, petits et grands enfants.
NEIGE ET LUMIERE
Il neigeait sans bruit
Sans fin, de jour, de nuit,
Comme si le ciel entier se vidait
Et des larmes de cristal tombaient
Sur l’asphalte glacé, sur les pierres,
Sur les arbres, transparence du verre
A chaque branche, aux ramilles immaculée,
Comme un sculpteur captant puis ciselant la beauté
Du premier coup, sans hésiter.
Et l’herbe duveteuse et gracile
Se couvrait d’une poudre fragile.
La Marne déjà haute emportait
Dans ses flots gonflés
Cette pluie glacée
Masse légère et floconneuse, la charriait
Vers la Seine et vers Paris
Où les vieux ponts voyaient, marris,
Leurs hautes rives
Partir à la dérive
Le zouave les pieds dans l’eau
Frissonnait au souvenir noble et beau
De ses campagnes de Russie
Et des grandes crues du siècle passé
Les oiseaux s’étaient envolés
Vers d’autres lieux, d’autres cieux
Reviendraient-ils nicher au creux
Des arbres, chanter le printemps
Que nous aimons tant …
Par milliers disparaissant…
Et quittant le paysage engourdi et silencieux
Pris sous un linceul de glace immaculée
Dans sa blancheur vierge et étoilée.
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